Très tôt le matin de ce 6 mars 2017, la tempête Zeus s'approchait des terres bretonnes. Son centre dépressionnaire longeait les côtes de la Manche puis il a pénétré dans les terres Costarmoricaines avec seulement une dizaine de kilomètres des côtes. C'est d'ailleurs ce facteur qui a écarté les Côtes d'Armor et la côte d'Emeraude des rafales les plus sensibles.
Les violentes rafales touchaient donc aux alentours de 6h les îles occidentales de la Bretagne. Le vent s'est accentué rapidement avec des mesures qui ont grimpé de 130 à 170 km/h en une heure et même jusqu'à 190 km/h à Ouessant (29) et 193 km/h à Camaret-sur-mer (29). Le pic de la tempête était pour 8h. Entre 8h et 10h, c'est dans les terres que la tempête se dirigeait avec des rafales qui ont littéralement balayé la métropole Brestoise. On a relevé près de 140 km/h à l'aéroport de Guipavas. Les rafales dans Brest ont causé d'énormes dégâts puisqu'une centaine d'arbres se sont abattus juste dans la seule ville de Brest.
Dans les terres, les mesures de vent sont remarquables. Il s'agit du plus fort évènement depuis les célèbres tempêtes 1999. On relève 120 à 140 km/h généralement de Plabennec (29) à La Noé Blanche (35) en passant par Saint-Malo-des-3-fontaines (56) ou Quimper (29). De telles rafales de vent au secteur nord-ouest ne pouvaient qu'à coup sûr causer des dégâts et des risques pour les vies humaines puisque l'on rappelle qu'un enfant de 8 ans n'est plus maître de lui pour des rafales supérieures à 130 km/h. En l'absence de tempête significative depuis plus de 15 ans, notre couvert végétal n'est plus adapté pour résister à de telles rafales de vent.
Cette tempête a traversé la Bretagne en 4h puisque dans l'après-midi, les rafales diminuaient très largement.
A midi, 200 000 foyers étaient privés d'électricité et 5 personnes étaient blessés en raison de chutes d'arbres. La tempête fera une victime à Miniac-Morvan.