La vague de chaleur, parfois très intense, qui nous concerne entre ce jeudi et samedi se traduira par un inconfort diurne mais aussi nocturne. Les nuits de jeudi à vendredi et de vendredi à samedi seront souvent des nuits tropicales. Comment expliquer ce phénomène et à quoi s’attendrae au cours de ces prochaines nuits ?
Le terme de « nuit tropicale » est employé lorsque la température minimale (enregistrées de 18h UTC la veille et 18h le jour-même) reste supérieure ou égale à 20°C. Cet abus de langage faisant écho aux nuits très douces des régions tropicales (332 nuits par an au-dessus de 20°C à Pointe-à Pitre en Guadeloupe) est devenu de plus en plus courant dans le vocabulaire météorologique à nos latitudes. En effet, le réchauffement climatique provoque une augmentation de la température toute l’année, et plus fortement encore l’été, et rend ce phénomène de plus en plus fréquent.
Ce manque de fraîcheur nocturne auquel nous ne sommes pas habitués met les organismes à rude épreuve. En effet, les nuits tropicales font suite à des journées très chaudes ou caniculaires à tel point que durant la nuit, même si la température fléchit, elle se maintient à des niveaux élevés. Le sommeil devient difficile et moins profond car le corps a du mal à se refroidir, d’où un inconfort permanent. Ces nuits tropicales sont renforcées par l’effet d’îlot de chaleur urbain au cœur des villes : les températures se maintiennent à un niveau plus élevé la nuit que dans les campagnes environnantes.
On prévoit le plus souvent au cours des nuits de jeudi à vendredi et de vendredi à samedi des minimales hors-normes : de 17 à 19°C sur le Finistère avec localement 20°C ou plus, mais généralement 20 à 23°C sur l'est de la région.
Au cours de cette vague de chaleur, des records mensuels de minimales hautes pourraient tomber !