Les conditions sont actuellement dépressionnaires (pressions de 1004 à 1007 hectopascals ce vendredi matin du nord au sud de la Bretagne).
De l’air froid d’altitude s'est immiscé sur la région, favorisant un temps instable.
Cette instabilité est plus marquée et plus fréquente sur les côtes où le ciel est très changeant de nombreuses averses essentiellement sur nos côtes.
Comment expliquer cette agitation ?
En cette période de l’année, la température de surface de la mer est encore douce (14 à 16°C) quand l’air est nettement plus froid en altitude (température avoisinant 0°C vers 1500 mètres, -20 à -25°C vers 5000 mètres).
En situation dépressionnaire, l’air est ascendant (il s’élève) et se heurte rapidement à ce froid d'altitude. Il en résulte un fort gradient thermique vertical propice au développement de cumulus congestus ou de cumulonimbus pouvant occasionner des orages.
Les averses qui se produisent transportent alors vers les basses couches cet air plus frais.
Ainsi, après le passage d’un grain, la température chute de plusieurs degrés en quelques minutes.
Une fois les éclaircies de retour, la température remonte, ce qui entretient à nouveau des courants ascendants propices à de nouvelles averses. Ce mécanisme est celui que l’on retrouve en mars. Nous sommes ainsi dans un ciel de giboulées automnales…