La goutte froide Nadine alimente l'instabilité

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Observations - 16/06/2020

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La « goutte froide » d’altitude baptisée « Nadine » qui concerne une grande partie du pays depuis près d’une semaine reste d’actualité. Elle influence directement ou indirectement tout l'hexagone. Le temps est instable sous la goutte froide et sa périphérie et plus doux ou plus chaud à l’avant de cette zone, en raison des vents de sud qu’elle génère. C’est le cas sur le flanc est de la France.
Une goutte froide, ou « cut-off », est d’une dépression surmontée d’air particulièrement froid en altitude (surtout en moyenne troposphère et au-delà, à partir de 5000 mètres d’altitude). S’il est logique que l’air soit froid en altitude, dans ce cas précis il l’est beaucoup plus que dans un schéma classique.

Les températures en surface sont actuellement relativement basses pour la saison sur le nord-ouest de la France avec un déficit de 3 à 4°C par rapport à la norme mensuelle, mais en altitude on relève 8 à 12°C de moins que dans une atmosphère standard pour cette période de l’année. Les thermomètres affichent des valeurs de saison voire supérieures aux normes sur l’est (23 à 25°C).
Sous une goutte froide, on note un fort gradient thermique vertical c’est-à-dire une différence importante de température entre les basses couches de l’atmosphère et les couches supérieures.

Air glacial entre 5000 et 10 000 mètres.

On relève par exemple en Bretagne, Cotentin et Pays-de-la-Loire des températures proches de 0°C vers 2000-2200 mètres d’altitude, -20°C vers 5000 mètres et -42°C vers 10 000 mètres. Ce différentiel génère une forte instabilité.
De part et d’autre de cette bulle (en périphérie) l’air est moins froid, ce qui accroît également le risque d’orage par conflit de masses d’air.

 

Types de temps associé

Sous la goutte froide, le temps est changeant avec des précipitations parfois soutenues pouvant s’accompagner de grêle et d’orage. Les précipitations sont souvent plus fréquentes et plus fortes l’après-midi, notamment après que des éclaircies aient réchauffé les basses couches.
Ce réchauffement diurne alimente et entretient l’instabilité.
Les basses pressions permettent à l’air de s’élever. Cette convection (transfert de chaleur) est visible avec le développement des nuages cumuliformes qui peuvent évoluer jusqu’au Cumulonimbus, ces nuages d’orage… Après une averse la température chute fortement puisque cette pluie est issue de la goutte froide…

 

Écrit par Sébastien DECAUX, publié le 16 juin (dernière actualisation le 16 juin à 15h56)

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