Les conditions sont actuellement dépressionnaires (pressions de 1000 à 1002 hectopascals ce mardi matin en Bretagne).
De l’air froid d’altitude s'est immiscé sur la région, favorisant un temps instable.
Cette instabilité est plus marquée et plus fréquente sur les côtes où le ciel est très changeant dès le matin avec de nombreuses averses pouvant s’accompagner de rafales et d'orage. En journée, avec la hausse des températures, les averses gagnent les terres. Comment expliquer cette agitation ?
En cette période de l’année, la température de surface de la mer est encore douce (14 à 16°C) quand l’air est nettement plus froid en altitude (température avoisinant 0°C vers 1500 mètres, -20 à -25°C vers 5000 mètres).
En situation dépressionnaire, l’air est ascendant (il s’élève) et se heurte rapidement à ce froid d'altitude. Il en résulte un fort gradient thermique vertical propice au développement de cumulonimbus.
Les averses qui se produisent transportent alors vers les basses couches cet air plus frais.
Ainsi, après le passage d’un grain, parfois accompagné de grésil, la température chute de plusieurs degrés en quelques minutes.
Une fois les éclaircies de retour, la température remonte, ce qui entretient à nouveau des courants ascendants propices à de nouvelles averses. Ce mécanisme est celui que l’on retrouve en mars. Nous sommes ainsi dans un ciel de giboulées automnales…