Après une période de temps très printanier il y a quelques jours (maximales souvent comprises entre 18 et 20°C lors du dimanche de Pâques), la configuration a drastiquement évolué et nous traversons actuellement une période nettement plus perturbée et plus froide marquée par des giboulées (phénomène pleinement de saison). Ces dernières se caractérisent par un ciel très changeant avec des éclaircies, des averses soudaines, du grésil, des coups de tonnerre et de fortes bourrasques.
Image satellitaire du 13 avril 2023 qui montre la succession d'éclaircies et d'averses
Ciel menaçant à Plumaudan (22) ce jeudi 13 avril 2023 (photo de Tony VINCENT)
Comment se forment-elles ?
On observe actuellement un fort gradient thermique vertical. Autrement dit, les écarts de températures sont très importants entre les basses couches de l’atmosphère (au niveau du sol) et les températures (très basses) en altitude. Ces différences et les basses pressions (air ascendant) expliquent cette instabilité de l’air.
Les basses pressions (pression atmosphérique <1015hPa) permettent à l'air dans les basses couches de s’élever (ascendance) et de se heurter à de l'air glacial présent à quelques kilomètres en altitude (-30°C vers 5000 mètres).
Ces courants ascendants sont à l’origine de la formation de nuages instables de type cumulus congestus ou cumulonnimbus qui provoqueront ces giboulées. Après quelques éclaircies, l'instabilité augmente (convection). Les averses se déclenchent et refroidissent ensuite les basses couches jusqu’à l’éclaircies suivante, qui réchauffera à nouveau l'air. Cette convection réactivera à nouveau ce mécanisme d'instabilité... Les températures fluctuent rapidement au gré des averses.
Cumulonimbus à Plumaudan (22) le jeudi 31 mars 2022 (photo de Tony VINCENT)
A l'avant d'une giboulée le jeudi soir 31-03-2022 à Guimaëc (Photo de Gilles REGUER)