- GÉOGRAPHIE. L'aspect géographique est le principal. Plus on s'écarte du littoral, plus les influences sont continentales. Le climat continental à pour particularités d'avoir des températures plus chaudes l'été et plus froides l'hiver. Les précipitations sont moins importantes et sous la forme orageuses l'été. Avec ces caractéristiques, on comprend mieux pourquoi la moyenne des jours d'orages n'est que de 12 jours à Brest contre 20 jours à Rennes.

- TOPOGRAPHIE. La topographie est la caractéristique d'un milieu, son relief. En Bretagne, une ville comme Quimper est sous le niveau de la mer, le massif des Monts d'Arrée culmine à 386 mètres dans le Finistère et la bassin sédimentaire rennais s'étend bien au-delà de la ville phare brétillienne. C'est pourquoi on observe pour des stations météorologiques comme la Martyre, des différences très importantes de quantités de pluies avec les stations alentours. Cet aspect permet aussi à des stations comme Kernoues avec un terrain plat et dépourvu d'arbres et d'obstacles d'être exposé à des températures froides la nuit. La topographie est majeure aussi dans le dessin de la climatologique de la Bretagne. Les reliefs sont tellement variables qu'on ne pourra jamais connaitre parfaitement le climat breton. La station de Guiscriff aujourd'hui est une énigme parfaite puisque rien ne justifie que les minimales soient si basses et pourtant plusieurs fois cette été la station affichait des valeurs proche de zéro degré pendant qu'ailleurs on comptait en moyenne entre 8 et 11°C. Les vallées comme Laillé sont également réputées pour être des refuges pour l'air froid qui s'engouffre et propose des températures basses. La topographie dicte également la direction des vents. Très connu dans les Pyrénées, l'effet de foehn existe aussi en Bretagne. L'effet de foehn c'est quand le vent souffle sur le pan d'un relief en apportant de l'air humide et plus frais et les nuages restent bloqués sur le relief. Sur le pan supérieure du relief le vent s'accélère et la masses d'air se réchauffe tout en s’asséchant. Par flux de sud-ouest, le temps peut être frais et pluvieux à Vannes et être dégagé et doux à Saint-Brieuc. 

- RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. Il est aujourd'hui impossible de nier que le climat change, mute et évolue. Au cours de l'histoire, ces changements ont toujours existé. La responsabilité dans le changement climatique actuelle est celle de l'homme et à l'échelle de la Bretagne, nous arrivons à en mesurer les effets aussi curieux que celà puisse paraître. La station météorologique de Dinan située en pleine ville de Dinan et intégrant les normes de l'organisation mondiale de la météorologie pour que la données soient fiabilisée est l'exemple le plus pertinent que l'on peut apporter. Notre étude consiste à observer les températures pendant plusieurs mois sur la station à tout moment de la journée. Notre première constatation est qu'en journée, elle ne montre pas vraiment de différence avec les stations voisines. Si on se penche un peu plus sur la station, c'est en soirée et durant la nuit qu'elle est intéressante. On observe que la température baisse très tardivement dans la nuit, on estime que le retard est d'environ une heure. Le deuxième constat concerne la baisse des températures. Elle est très faible et la température reste élevée d'environ 4°C de plus par rapport à une station voisine comme le Hinglé ou Pleslin-Trigavou ( voir schéma ). Ce phénomène mal connu auparavant est mieux cerné aujourd'hui, il porte le nom d’îlot de chaleur urbain où la chaleur des villes liées aux industries, au flux urbain, aux bâtiments, aux matières présentes à la surface des sols et aux automobiles est ressentie sur le climat local. Nous avons volontairement intégrée cette station pour vraiment avoir une illustration de ce schéma décrit mais aujourd'hui avec l'urbanisation les villes progressent sur la campagne et Météo France a tissé son réseau de station météorologique METAR-SYNOP sur une proximité avec des grandes villes. La progression de l'urbanisation fait qu'aujourd'hui les stations météorologiques sont dans les villes ( ex: Rennes où la station se trouve à St. Jacques ). Se pose alors la question de la cohérence des relevés avec cet îlot de chaleur urbain.