L'année 2020 a des chances de devenir l'année la plus chaude l'histoire en France. Un classement où cinq des dix dernières années composent le Top 5.

Un hiver 2019-2020 exceptionnellement doux

L'hiver humide et très doux avec des influences subtropicales et atlantiques régulières a lancé l'année 2020 sur les rails de l'anomalie thermique positive. En effet, le trimestre décembre/janvier/février figure en tête des saisons hivernales les plus douces en France avec 8.46°C. Il devance l'hiver 2015-2016 de plus de deux dixièmes plaçant ainsi cet hiver plus de 2.7°C au-dessus de la normale 1981-2010. Malgré ce flux océanique, l'ensoleillement s'est montré généreux sur une partie de l'hexagone favorisant les après-midis agréables. Février s'est distingué comme étant le mois le plus anormalement doux de l'année avec une anomalie de 3.6°C au-dessus de la normale à l'échelle française. Les conditions anticycloniques nous garantissaient un temps très largement ensoleillé et un absence de gelées récurrente. 

Avril découvrez-vous d'un fil 

Après un mois de mars plus ou moins normal pour la période mais finissant avec une anomalie positive une fois encore, le mois d'avril s'est distingué. On pouvait presque parler de conditions estivales parfois, tant la différence ne sautait pas aux yeux. Le mois de mai est resté doux et généreusement ensoleillé. On peut parler d'un printemps sec à l'échelle de la France et ce trimestre se place à la troisième place des printemps les plus chauds de l'histoire en France avec 13.78°C de moyenne, ce qui représente 1.7°C au-dessus de ma normale 1981-2010.

9e été le plus chaud avec des canicules parfois intenses

L'été a commencé de façon assez maussade en juin. Les conditions étaient souvent variables, parfois orageuses et accompagnées de températures modérées. Ce qui n'a des vagues de chaleur parfois intenses de concerner la France notamment au mois d'août. Malgré une présence dans le Top 10 des étés les plus chauds de l'histoire, l'été 2020 reste assez loin de l'été de référence 2003. Nous terminons août avec un excédent thermique de 1,1°C.

Octobre met fin à une série inédite

En résumer, l'automne a été une nouvelle fois marqué par un excédent thermique important avec une anomalie sur le trimestre septembre/octobre/novembre de plus de 1°C. Cependant, le mois le plus marquant est octobre. C'est le seul mois de l'année où la moyenne saisonnière mensuelle est inférieure à la normale. Ce mois met fin à 16 mois consécutifs où la moyenne saisonnière sera systématiquement supérieure à la moyenne de référence 1981-2010. Malgré cette exception, cet automne se place juste derrière le Top 5 des mois les plus chauds de l'histoire en France. 

2018 ? 2020 ? une première place disputée

Avec une première quinzaine encore particulièrement douce, ce mois de décembre devrait se terminer par un excédent thermique. L'année 2020 a des chances de détrôner l'année 2018 pour devenir l'année la plus chaude de l'histoire en France. Au 15 décembre, l'indicateur thermique moyen Météo-France indique une anomalie de 1.4°C par rapport à la moyenne saisonnière 1981-2010. Il pourrait aussi s'agir de la première année où l'indicateur atteint la valeur de 14°C. Le suspense reste entier car un temps plus frais est probable pour cette dernière semaine de décembre et entre 2018 et 2020, tout pourrait bien se jouer jusque dans les derniers jours. Quoiqu'il en soit, le réchauffement climatique se poursuit et s'accentue années après années dans l'hexagone.