A seulement quelques centaines de kilomètres de la Bretagne, des scènes apocalyptiques se sont produites ce mercredi 4 juillet. Si les orages de grêle étaient annoncés, Karine Mazeau ne s'attendait pas à subir un orage d'une telle violence.
\" 10 minutes qui paraissent être une éternité \"
Sentant le ciel plus contrarié que d'habitude, Karine n'a pas oublié de prendre son appareil photo pour immortaliser les premières images d'un nuage spectaculaire appelé l'arcus. L'arcus est un nuage en forme de rouleau qui se trouve à l'avant des orages sous la base d'un cumulonimbus et qui a pour caractéristiques de marquer le début des précipitations mais aussi générer souvent de fortes rafales de vent à son passage. La petite commune d'Etagnac située entre les Charentes et la Vienne compte seulement un millier d'habitants mais à l'horizon du milieu de l'après-midi le calme qui règne dans cette commune va soudainement disparaître au passage de l'orage et de l'arcus. Le vent se lève, la pluie est diluvienne dans un premier temps puis au bout d'une dizaine de minutes, la situation devient inquiétante. En effet, la grêle apparaît. \" Des grêlons de la taille d'une balle de tennis sont tombés et tout a été détruit. C'était impressionnant, les vitres de la voiture ont été pulvérisées par le poids des grêlons. Il y a également des dommages sur les toitures aux alentours\". Le phénomène a été globalement assez éphémère. \" La grêle est tombée pendant une dizaine de minutes mais face aux déchaînements des éléments, ça m'a paru être une éternité\" estime Karine. Cette auxiliaire de vie ne compte pas ses dégâts personnels mais en ce lendemain d'intempéries, elle veille également sur les habitants de la commune qui ont besoin d'une assistance face aux dégâts assez multiples et de natures diverses. Après le phénomène de grêle, le stress de l'orage n'est pas retombé tout de suite puisque une heure plus tard un nouvel orage concernait Etegnac mais fort heureusement, cette fois la grêle n'a pas remplacé la pluie. L'habitante estimait \" s'attendre à avoir de la grêle mais pas de cette manière. Disons que nous n'avons pas l'habitude de recevoir des grêlons de la taille d'une balle de tennis\". Il faut dire que les prévisions avaient anticipé le risque de phénomènes violents localement mais la culture du risque étant inadaptée en France, les phénomènes de cette ampleur surprennent et marquent particulièrement les habitants qui subissent les dégâts.
Plus de 250 000 éclairs
C'est l'épisode orageux le plus intense et le plus électrique de l'année 2018, une année qui pour l'instant figure parmi les plus orageuses sur notre pays depuis les années 1980. Pour cet épisode du 4 juillet, outre la grêle et les fortes pluies, c'est l'activité électrique qui a été marquée. On a relevé par moins de 250 000 éclairs dans le ciel français et 37 000 impacts de foudre qui ont touché le sol. Ces totaux figurent en tête du classement des journées les plus électriques de l'année. Temporairement, le temps devrait se calmer à l'approche du week-end avec le retour de l'anticyclone mais le spectre de températures caniculaires se précise sur la France. Une envolée des températures qui pourraient être suivie en milieu de semaine d'une nouvelle vague d'orage. Décidément, la chaleur et les orages sont des acteurs marquants de ce printemps mais aussi de cet été !
