Seulement 5 mois après les crues qui avaient touché les bassins versants de notre région, des feux de brousailles illustrent le début d'une sécheresse de surface en Bretagne. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Un temps sec, chaud et venté depuis mars !
Après des mois d'octobre et novembre particulièrement pluvieux en Bretagne, des inondations étaient constatées sur de nombreux bassins versants de la région. Ces tensions sur les sols laissaient envisager un hiver très compliqué pour les sols saturés en eau. Cependant à partir de la seconde quinzaine de mars, les conditions synoptiques ont changé radicalement et durablement. Les tensions sur les sols se sont desamorcées dès la deuxième quinzaine de mars grâce à la combinaison de trois facteurs : le vent de nord-est régulier et parfois fort. C'est un vent continental qui est très sec. L'absence de précipitation grâce à des conditions souvent très ensoleillées et sèches. Et enfin, les températures qui depuis février sont systématiquement supérieures voire très supérieures aux normales saisonnières.
Les sols se sont bien assèché depuis le début de l'année au point qu'une sécheresse de surface commence à être observé en Bretagne. Dans quatre secteurs, les sols secs commencent à être perceptibles : le Gerchais, le pays de Retz, l'Aven et le Léon. Les quelques orages de mai n'ont pas permis de stoppé la progression et l'extension du périmètre des zones concernées par la sécheresse de surface. En effet, ces orages ont été accompagnés de pluies abondantes peu durables qui ont ruissellé et ces précipitations n'ont pas été efficaces pour les sols.
Qu'est ce que la sécheresse de surface ou sécheresse agricole ?
Malgré des cumuls de pluie très conséquents durant l’automne et l’hiver dernier, notre région souffre actuellement d’une sécheresse de surface dite « agricole ». Celle-ci se caractérise par un déficit en eau des sols sur une profondeur de 1 à 2 mètres, ce qui altère le bon développement de la végétation. Dans le cas d'une sécheresse de surface, l’évaporation de l’eau des sols et la transpiration des plantes conduisent à de nombreuses inquiétudes dans le monde agricole qui souffre des précipitations trop rares sur une période longue. Les semis du printemps s’en trouvent alors perturbés… Un scénario qui se répète cette année encore !