Vendredi dernier, la tempête Miguel circulait sur la région avec des vents violents, de fortes précipitations et même une forte houle sur la côte.
De nombreux records mensuels de vent
Les conditions se dégradent en matinée et les pluies tombent déjà avec abondance sur le Finistère et en particulier le long de la côte des Abers. On relève 73 mm en 24 heures sur la station de Plouguerneau (29). Ces fortes précipitations provoquent parfois des débordements ou des inondations de cave. Le vent se renforce en début d'après-midi par l'estuaire de la Loire tandis que la dépression remonte en direction de la Normandie. De fortes lignes de grain dans le prolongement de la dépression se forment et concernent l'Ille-et-Vilaine. Elles s'accompagnent de phénomènes violents comme de la grêle mais surtout de fortes rafales de vent. On relève 122 km/h à Arbrissel, 108 km/h à la Noé-Blanche et 93 km/h à Rennes. Au sud de la dépression, les records de vent mensuel tombent en pagaille ( Saint-Nazaire, Vannes, Chamoulin, Rennes, ... ). Dans un second temps une dépression secondaire génère elle aussi une situation de tempête sur la côte de Granit Rose et sur le Trégor. Les rafales de vent atteignent 120 km/h dans l'intérieur des terres en fin de journée. Le festival Art Rock à Saint-Brieuc est retardé en raison du passage des fortes rafales aux alentours de 18 h. Le temps s'apaise peu après 21 heures où nos services lèvent les alertes émises pour la journée.
Une tempête très tardive
Dans l'histoire de la météorologie, une tempête tardive se produit en moyenne une fois tous les dix ans. La dépression Miguel laisse quand même à son passage de nombreux records de vent. Si les rafales de vent relevées ne représentent rien d'impressionnant en Bretagne, ce type de temps au mois de juin n'est pas du tout classique. Malheureusement, trois sauveteurs vendéens ont payé le prix cher pour avoir tenté de sauver un bateau en difficulté au large de la Vendée.