Le ciel dégagé du samedi 11 mai dernier nous a permis d’observer que l’océan se teintait de turquoise au large du Finistère.
Il s’agit d’un bloom de coccolithophores, du phytoplancton (végétaux microscopiques). Les blooms océaniques sont des efflorescences (ou floraisons) de phytoplancton, l’équivalent de vastes prairies en fleurs. Elle se traduit par une coloration de l'eau qui est très bien détectée par satellite.
Ce phénomène spectaculaire et saisonnier nécessite une eau riche en nutriments, bien oxygénée avec suffisamment de lumière pour que la photosynthèse se produise.
Ces végétaux ont un rôle crucial pour notre planète : en plus d'absorber des milliards de tonnes du CO2 présent dans l'atmosphère, ils produisent plus de la moitié de l'oxygène terrestre ! Leur présence est donc une bonne nouvelle.
Ces modestes algues unicellulaires vivent protégées dans une coque faite de pièces calcaires, appelées coccolithes. Lorsque la microalgue meurt, les squelettes tombent rapidement au fond de l’eau et s’entassent sur le plancher océanique.
Ce sont les squelettes de calcaire sédimentés au cours du Crétacé qui sont à l’origine des falaises blanches de la Côte d’Albâtre du côté d’Étretat, ou de leur pendant outre-Manche, vers Douvres.
On sait que le réchauffement climatique et l’acidification des océans affectent la biodiversité marine mais pour ces phytoplanctons des études ont montré que les résultats ne pas unanimes et des recherches se poursuivent. C’est ce que relate un article de futura-sciences :